Les doigts, ces petits trucs qui foutent tout en l'air
Dans le BJJ, les doigts prennent cher. Le grip constant, les torsions dans le Gi, les impacts au sol... Le pouce est souvent le premier à morfler, mais les autres ne sont pas épargnés. Une entorse mal soignée, c’est des semaines à serrer les dents à chaque entraînement. Le problème, c’est qu’on continue à utiliser nos doigts au quotidien. On tape sur un clavier, on porte des sacs, on conduit. Résultat : ça ne guérit jamais vraiment.
Ce que la majorité des pratiquants font mal, c’est de ne pas immobiliser dès les premiers signes de douleur. Pourtant, il suffit parfois de porter une attelle pendant la nuit pour permettre aux tissus de se réparer correctement. Même un simple éclissage rigide quelques heures par jour peut faire la différence. Le tape est une bonne solution de soutien, notamment pour continuer à rouler sans aggraver la blessure, mais ce n’est pas magique. Il faut le bon type de tape, bien appliqué, et surtout pas s’imaginer que ça remplace un vrai repos. En complément, le froid peut aider à limiter l’inflammation au début, mais inutile de continuer après quatre ou cinq jours. Et il faut être lucide : une entorse de doigt peut prendre deux mois à se calmer. Soit tu fais les choses bien dès le début, soit tu traînes la douleur toute la saison.
Le coude, victime numéro un des compétiteurs
Quand on parle de blessures en compète, le coude arrive en tête de liste. L’armbar est souvent le coupable. Hyperextensions, torsions mal contrôlées, ça part vite. Mais ce n’est pas le seul souci : les tendinites au coude, causées par des grips excessifs au col ou aux manches, sont devenues quasi-systématiques chez ceux qui s’entraînent dur.
La clé, c’est de différencier une blessure aiguë d’un problème chronique. Une entorse nécessite du repos immédiat, de la glace, et souvent une immobilisation, même brève. Une tendinite, elle, demande un changement de routine. Moins de grip, plus de mobilité, et un vrai travail de renforcement sur le bras entier : coude, poignet, épaule. Continuer à tirer comme un bourrin avec une douleur persistante, c’est ouvrir la porte à une cascade de blessures. Et une fois que ça devient chronique, tu peux dire adieu aux performances sérieuses.
Les champignons, l’ennemi silencieux
Ce n’est pas parce que ça ne fait pas mal que ce n’est pas dangereux.
Ce dont on parle trop peu dans le BJJ, ce sont les infections de la peau. Pourtant, c’est peut-être ce qu’il y a de plus sournois. Tu rentres chez toi après un entraînement, t’as juste une petite plaque rouge sur l’avant-bras, tu t’en fous. Et quelques jours plus tard, tu traînes une mycose ultra contagieuse… ou pire : une infection bactérienne bien costaud.
La teigne, par exemple, c’est moche mais pas trop dangereux. Elle se reconnaît à une plaque sèche avec une bordure rouge. Ça démange, ça s’étale lentement, et ça contamine tout le monde si tu continues à rouler comme si de rien n’était. Il existe des crèmes antifongiques efficaces, mais le vrai truc, c’est de surveiller l’évolution. Tu traces les bords au marqueur pour voir si ça s’étend ou pas, et surtout : tu désinfectes ton Gi, tu laves ton corps, tu protèges tes partenaires.
Un staph ne prévient pas : il attaque vite. Réagir tôt, c’est vital.
En revanche, une infection bactérienne, c’est pas la même histoire. Si tu vois une lésion qui gonfle, qui fait mal, qui coule… tu consultes direct. Et si c’est un staphylocoque résistant (type MRSA), c’est traitement spécifique obligatoire. Le réflexe, c’est d’aller faire un prélèvement pour savoir exactement à quoi tu fais face. Se bourrer d’antibios au hasard, ça fait plus de mal que de bien. Et surtout, ça te met à l’arrêt bien plus longtemps.
Ce que tu retiens
La discipline ne s'arrête pas au tatami. Elle commence dans ta tête.
Tu veux progresser, rouler dur, performer en compète ? Alors commence par faire ce que la majorité des mecs négligent : écouter ton corps. Une douleur au doigt, une gêne au coude, une plaque suspecte sur la peau… ce n’est jamais anodin. La vraie rigueur ne se voit pas seulement dans l’intensité de ton entraînement, mais dans la manière dont tu récupères et dont tu prends soin de toi.
Chez 5Grip Performance, on est là pour ceux qui s’engagent sérieusement dans leur pratique. On ne vend pas du confort, on vend de la performance durable. Et ça passe d’abord par la prévention.
